D’Adelaide à Darwin : une aventure dans le Red Centre

On trouve une certaine élégance à l’européenne dans la ville d’Adelaide. Tandis que de nombreuses villes de la côte est d’Australie (Brisbane et Gold Coast en particulier) dégagent une atmosphère balnéaire détendue, celle d’Adelaide l’est tout autant mais davantage teintée d’une touche de sophistication coloniale et rétro. Prévoyez quelques jours pour explorer la ville, vous y trouverez rapidement un grand nombre de choses variées à faire.
 
Adelaide
La meilleure façon de faire connaissance avec une nouvelle ville est peut-être bien d’y prendre un repas. A Adelaide, le meilleur endroit pour s’y atteler est Gouger Street. Ce quartier héberge une généreuse quantité de restaurants internationaux, et bien que l’on vienne à Gouger Street pour son excellente cuisine chinoise, on y trouve un large éventail de spécialités pour fins gourmets. Une balade nocturne le long de Gouger Street est un régal en soi, au rythme des parfums délicieux qui l’embaument. Une fois que vous l’aurez vue de vos propres yeux, il vous sera difficile de ne pas vous laisser tenter.
 
Si le temps est clément, un petit tour sur la plage de Glenelg devrait faire partie de votre programme. Située à seulement 12 kilomètres du centre-ville Adelaide, Glenelg est réputée pour ses plages de sable blanc scintillant et ses dauphins sauvages batifolant au large. Vous pourrez non seulement admirer ces derniers mais également nager parmi eux. Plusieurs agences de Glenelg proposent des croisières pour observer et nager avec les dauphins, vous ne manquerez donc pas d’options pour trouver l’excursion qui vous intéresse. Ne manquez pas cette belle opportunité.
 
Si vous voyagez avec des enfants, les deux attractions à ne pas manquer sur le thème de la nature sont le zoo d’Adelaide et le parc zoologique de Monarto. Le zoo d’Adelaide est l’option la plus simple car il est situé à 10 minutes seulement du centre-ville. Il abrite plus de 1800 animaux, dont l’adorable panda géant. Vos enfants et vous ne manqueront certainement pas de créatures à admirer.
Si vous pouvez vous rendre un peu plus loin,, une expérience entièrement différente vous attend à 50 minutes de route d’Adelaide, au zoo de Monarto, le plus grand parc zoologique d’Australie. Découvrez les espèces endémiques australiennes et d’emblématiques créatures africaines depuis des plateformes aménagées conçues pour observer les animaux tout en respectant leur tranquillité. Si les enfants désirent se rapprocher, de nombreux endroits permettent d’observer de plus près girafes, lions, guépards et bien plus.
 
Tandis qu’à Gouger Street on trouve parmi les meilleurs restaurants d’Adelaide, le marché central de la ville offre une alternative culinaire. Dire que c’est un rendez-vous populaire serait minimiser sa renommée : c’est l’endroit le plus fréquenté au sud du pays, avec 8 millions de visiteurs chaque année. Plus de 80 commerçants y proposent des produits frais locaux, des fruits de mer, de la viande et de la volaille, du fromage et des mets délicats à la foule qui se presse dans cette halle. On y trouve également les restaurants les plus populaires, l’endroit parfait pour bruncher ou déjeuner. Situé au centre-ville d’Adelaide, de nombreuses lignes de transport en commun peuvent vous y amener. Le marché est généralement ouvert du mardi au samedi, et plus tard que la plupart des marchés classiques. Il ferme cependant un peu plus tôt le samedi, à 15 h.
 
Les « becs sucrés » ne pourront pas rater ce qui suit. Haigh’s Chocolates, l’un des plus prestigieux artisans-chocolatiers du pays, possède sa fabrique en ville. Une visite vous fera découvrir les coulisses de ces extraordinaires confiseurs. Évidemment, une dégustation est prévue. Les visites sont gratuites et très courues, alors prévoyez de réserver une place à l’avance pour cette savoureuse excursion. Vous trouverez le Haigh’s Visitor Centre à la périphérie des espaces verts au sud du centre-ville.
 
Adelaide est également adjacente à l’une des régions viticoles les plus fameuses d’Australie. Si vous êtes accompagné d’un conducteur qui ne boira pas, vous pouvez faire un détour par Barossa Valley pour une séance de dégustation avant de vous diriger vers Port Augusta. Autrement, de nombreuses agences spécialisées dans le tourisme du vin se feront le plaisir de prendre le volant pour vous faire visiter la région. Le sud du pays est mondialement reconnu pour son Shiraz, n’oubliez pas de le goûter.
 
La route pour Port Augusta
Bien qu’il existe un nombre incalculable de petites villes tout le long de la route entre Adelaide et Port Augusta, les voyageurs choisissent généralement de faire le trajet d’un seul tenant, en trois heures et demie, s’accordant seulement des pauses réglementaires et de ravitaillement. Soyez attentif au moment de traverser la ville de Lochiel, peut-être apercevrez-vous le « monstre du Loch Ness » local émergeant du lac rose salé.
 
Si vous êtes impatient de plonger dans la nature australienne, éloignez-vous de l’A1 en direction de l’est, environ une demi-heure avant votre arrivée à Port Augusta, et vous vous retrouverez au cœur du parc national du mont Remarkable. C’est un endroit populaire pour arpenter le bush, à voir au printemps ou en automne pour une meilleure expérience sensorielle. Les longs chemins de promenade vous conduiront au milieu des bosquets d’eucalyptus, des bois touffus et des gorges de quartz, et si vous êtes particulièrement attentif, vous pourriez bien apercevoir des émeus, des kangourous gris et des échidnés qui se promènent librement dans le parc. Les frais de campings pour ce parc national se règlent généralement en ligne, pensez à réserver et à payer à l’avance. Une fois que vous quitterez le mont Remarkable, il vous faudra moins de 40 minutes de route pour rejoindre la destination finale de ce tronçon, la ville carrefour de Port Augusta.

Cette partie du voyage est votre introduction à l’« Outback »australien. Vous aurez jusqu’ici globalement longé la côte, mais une fois Port Augusta derrière vous, vous pénétrerez dans l’aride arrière-pays. Bien que les itinéraires de Motorhome Republic ne vous fassent pas rouler plus de 4 heures, celui-ci est une exception. Préparez vos chansons préférées pour la route, vous allez entamer une grande traversée du désert australien.
 
Port Augusta
C’est le dernier coin de civilisation que vous rencontrerez avant un certain temps alors profitez-en pour faire le plein avant d’embarquer dans votre voyage vers le nord. La quantité d’eau dont vous aurez besoin dépend certes de l’époque de l’année, mais vous aurez de toute façon besoin de beaucoup plus que vous ne le pensiez. Par temps très chaud, prévoir 10 litres d’eau par personne est prudent, et même s’il fait un peu plus frais, ils ne seront pas de trop. L’eau est primordiale lors d’un voyage dans l’Outback. On y capte très peu le réseau téléphonique, donc si vous voulez pouvoir être joignable, prévoyez un téléphone satellite. Si vous voyagez en hiver, les nuits peuvent être froides, il vous faudra de bons sacs de couchage pour améliorer considérablement votre confort. Port Augusta est bien plus qu’une étape de ravitaillement cependant : faites un tour de la ville et de ses alentours avant de reprendre la route. Vous pourriez bien être surpris par tout ce qu’on peut y faire.
 
 
Tant les adultes que les enfants apprécieront le Centre Wadlata Outback. L’attraction phare y est le Tunnel of Time (« le tunnel du temps »). Entrez par la gueule de Max le lézard géant, et partez à la découverte de l’histoire des environs, depuis la naissance de la chaîne de montagnes Flinders jusqu’aux temps modernes. Il y a plus à voir qu’il n’y paraît dans ce tunnel et il vous faudra peut-être plus d’une visite pour tout voir. Un bienvenu billet « Pass Out » vous permet d’y retourner gratuitement pour reprendre la visite là où vous l’avez laissée. Wadlata joue également le rôle d’office du tourisme où vous pouvez vous renseigner sur les activités et éventuellement effectuer quelques réservations.
 
Pour revenir à quelque chose de plus concret, prévoyez un tour sur la voie ferrée PichiRichi, une section de chemin de fer située entre Port Augusta et Quorn. Les locomotives à vapeur et ses voitures des années 20 accueillent les visiteurs et les transportent instantanément à une autre époque. On peut y effectuer différents types de voyage, dont un en première classe avec dîner inclus. C’est la meilleure manière de faire l’expérience d’un voyage dans l’Outback au début du siècle précédent.
 
La route pour Coober Pedy
Une fois que vous quittez Port Augusta, c’est parti pour le long voyage. Si vous avez besoin de faire un ravitaillement, l’hôtel Spud’s Roadhouse dans la petite ville de Pimba est ce qu’il vous faut. Pimba longe la voie de chemin de fer transcontinentale au croisement des routes Alice Springs et Roxby Downs. L’emblématique Spud’s Roadhouse propose une station-service, un supermarché, un restaurant et un bar, et est le meilleur endroit pour acheter tout ce dont vous avez besoin pour atteindre Coober Pedy.
Glendambo, située à un peu plus d’une heure de route, possède également un restauroute, bien que beaucoup n’y font que passer en coup de vent. Après Glendambo, il vous faudra un peu moins de 3 heures à travers les grands espaces désertiques pour atteindre Coober Pedy.

A cet instant, vous vous trouvez dans une oasis au milieu du désert. Avec un peu plus de 1500 habitants, Coober Pedy fait figure de métropole dans ce contexte. Une fois dépassée cette commune, vous plongerez de nouveau dans la profonde sérénité des grands espaces reculés. Les villes et installations se font rares sur cette route, et c’est la raison pour laquelle beaucoup la choisissent. Il y a quelque chose de beau et d’envoûtant à se perdre dans la vacuité des espaces sans fin du désert.
 
Coober Pedy
L’une des raisons de l’existence de Coober Pedy est l’opale. Cette gemme fut découverte ici en 1915 et la ville a depuis exploité ces gisements pour fournir la majorité de la planète en opales de qualité. On trouve également d’autres choses à voir dans cette commune. Faites un arrêt pour la découvrir avant de repartir dans les profondeurs du désert.
 
L’une de ses caractéristiques est le concept de maison abritée. Les chaleurs extrêmes de l’été ont conduit les habitants à « enterrer » leurs demeures. Connues sous le nom de dugouts (« tranchées-abris »), elles sont néanmoins plus élaborées que leur nom le suggère. On trouve même des églises souterraines ! Le dugout qui incarne le mieux la débrouillardise des résidents de Coober Pedy est le Faye’s Underground Home. Au départ une masure d’une seule pièce (qui sert désormais de cuisine), elle est aujourd’hui une maison de 3 chambres et un salon, avec des placards, une cave à vin et même une piscine ! On peut visiter cette étonnante construction pour quelques sous, du lundi au samedi.
 
Pour vivre une expérience tout aussi originale, vous pouvez pratiquer votre « swing » sur le terrain de golf local. On y joue généralement le soir et la nuit avec des balles fluorescentes pour éviter les températures brutales de la journée. Et si ce n’était pas encore assez étrange, le terrain est dépourvu de tout brin d’herbe. Les golfeurs transportent avec eux un morceau de gazon pour planter le tee. Voilà une partie de golf qui sort de l’ordinaire, et une anecdote amusante à raconter.
 
Une fois que vous êtes prêt à quitter cette étrange petite ville, reprenez l’A87 pour rejoindre les terres d’Erldunda.
 
La route pour Erldunda
A environ deux heures et demie de route au nord de Coober Pedy, vous trouverez la petite commune de Marla. Bien qu’il n’y ait pas grand-chose à y faire, vous pouvez en profiter pour faire une pause. La station-service Marla Travellers Rest propose un supermarché, un emplacement pour camping-car, un pub et même une piscine. Après Marla, il vous faudra moins de deux heures trois quarts pour franchir la frontière entre la région de l’Australie-Méridionale et celle du Territoire du Nord, et enfin arriver à Erldunda, votre point de départ pour découvrir Uluru.

En prenant la direction de l’ouest pour la première fois depuis le début de ce voyage, vous remarquerez la différence de terrain à l’approche de Yulara, une ville touristique située juste en dehors du parc national d’Uluru-Kata Tjuta. Les petites dunes de sable sont légion le long de l’autoroute Lasseter, et ici et là, vous pourrez observer des chênes du désert et des buissons de spinifex émergeant du sol rouge. Vous pourrez parfois apercevoir des fleurs sauvages au printemps, si la pluie a été suffisante durant les mois d’hiver.
 
La route pour Yulara
Vous n’aurez pas forcément besoin de rester longtemps à Erldunda, la ville faisant plutôt office d’étape pour passer la nuit avant de continuer. A trois quarts d’heure de route de là, vous tomberez sur le restauroute Mt. Ebenezer. Bien sûr, on peut y trouver tous les services inhérents à ce genre d’endroit, mais on peut également y acheter des pièces d’artisanat de créateurs indigènes. Si vous êtes curieux de découvrir d’authentiques œuvres d’artistes locaux, alors ne manquez pas cet arrêt à Mt. Ebenezer.
 
Une heure et demie de route vers le sud sur l’autoroute Lasseter vous conduira à Curtin Springs. Si vous êtes à la recherche d’un logement plus abordable que les options premium de Yulara, vous y êtes. Une heure seulement sépare Curtin Springs de Yulara, ce qui n’est rien à l’échelle de l’Outback. A vous de choisir entre les économies ou la proximité. Si vous préférez vous garer pour la nuit aussi près que possible d’Uluru (également connu sous le nom d’Ayers Rock), rendez-vous à l’Ayers Rock Resort de Yulara.

Malgré son isolement, Uluru attire toujours des centaines de milliers de visiteurs chaque année, preuve que le lieu est remarquable. Il n’y a pas d’image plus emblématique de l’Australie que ce mont rouge émergeant brutalement au milieu du désert. On trouve cependant bien davantage que ce rocher dans le parc national d’Uluru-Kata Tjuta, comme vous allez le découvrir.
 
Parc national d’Uluru-Kata Tjuta
L’avantage de loger à Yulara est la proximité avec le parc national d’Uluru-Kata Tjuta. Le parc lui-même est dépourvu de campements afin de préserver l’environnement de l’influence d’un trop grand nombre de touristes. L’entrée du parc coûte 25 $ pour les visiteurs âgés de plus de 16 ans, est valable pour 3 jours, et ses bénéfices servent à l’entretien du parc. Un quart est également reversé au peuple Anangu, les propriétaires traditionnels et gardiens de ces terres. Tout bien considéré, c’est un prix raisonnable pour avoir la chance d’accéder à cette merveille naturelle.
 
En toute logique, la première chose que vous voudrez voir est le rocher d’Uluru lui-même. Pour en obtenir la meilleure impression possible, essayez de vous rendre à Uluru au coucher ou au lever du soleil. On y assiste à un incroyable spectacle, où les roches changent de couleur au fur et à mesure que la lumière évolue. Avoir fait tout ce trajet pour voir Uluru mérite bien que l’on s’y rende à ces moments particuliers. Rendez-vous à l’emplacement indiqué sous le nom de Car Sunset Viewing où vous pouvez vous garer et admirer les couleurs s’intensifier sur la façade massive du rocher. Le lever du soleil est une expérience tout à fait différente, plus sereine et paisible. Le point de vue de Kata Tjuta (ou « the Olgas ») a la réputation d’être le meilleur endroit du parc pour voir le soleil se lever.
 
Si vous voulez vous rendre compte de la taille réelle d’Uluru, une promenade tout autour vous donnera une idée de son ampleur. La boucle de 10,6 kilomètres qui entoure le rocher est la meilleure manière d’en découvrir tous les petits détails qui rendent cet endroit si spécial. Admirez les couleurs variées, touchez directement la texture du grès et découvrez la culture Anangu. Bien que grimper sur le rocher d’Uluru n’est pas officiellement interdit, il est considéré tabou par le peuple Anangu, qui demande aux visiteurs de respecter la tradition et ses lois. Inutile d’escalader le rocher pour en avoir un bon aperçu, la vue étant spectaculaire depuis son pied. Ceux qui veulent toutefois admirer le parc depuis le sommet peuvent suivre une excursion prévue pour eux.
 
Professional Helicopter Services propose des vols  pour admirer la zone depuis les airs. Avec des tours rapides de 15 minutes, des vols au lever ou au coucher du soleil, et des packages qui vous font voir tout Uluru et les Olgas, c’est un point de vue incomparable qui vous est proposé. Réservez votre vol à l’avance car ceux-ci sont très populaires et il serait dommage de rater ça.
 
Une balade à dos de chameau est une autre expérience à tenter pour découvrir le parc national d’Uluru-Kata Tjuta. Uluru Camel Tours gère la plus grande ferme de chameaux de l’hémisphère sud, à Ayers Rock Resort. L’entrée de la ferme elle-même est gratuite, et vous pouvez y visiter la sellerie, apprendre l’histoire des chameaux et chameliers de l’Outback et profiter d’un barbecue et d’une aire de pique-nique. Les excursions s’effectuent à l’aube ou au crépuscule, mais on peut également faire un tour express en journée ou même un grand tour conclu par un dîner aux chandelles sous les étoiles avec vue sur le parc.
 
Bien que nous ayons déjà évoqué Kata Tjuta (les Olgas), celles-ci méritent un peu plus qu’une simple mention. Cette formation de rochers en dôme n’est pas aussi connue qu’Uluru mais elle n’en est pas moins impressionnante. D’aucuns diront que c’est une merveille naturelle plus intéressante que la très commerciale Uluru. La foule y est plus restreinte, et le chant des oiseaux et les jeux de lumière sur les rochers au lever du soleil constituent un spectacle inoubliable.
 
Les caractéristiques physiques du parc national d’Uluru-Kata Tjuta sont assez incroyables en soi, mais elles sont également imprégnées des mythes et symboles des traditionnels propriétaires indigènes de ce territoire. Pour une authentique introduction à la culture du peuple Anangu, prévoyez une journée pour l’excursion à Cave Hill. En partant de l’Ayers Rock Resort en 4x4, vous vous dirigerez au plus profond du désert des Pitjantjatjara Lands. L’emplacement lui-même de Cave Hill est symbolique pour les Anangu, le reliant à l’histoire de la création qui implique sept sœurs. Guidé par un hôte Anangu, vous découvrirez les légendes liées à Cave Hill, une majestueuse grotte décorées de peintures rupestres et marcherez au sommet de la colline pour un magnifique panorama à 360 degrés sur le désert environnant, la silhouette d’Uluru visible à 100 kilomètres de là et celle de la chaîne des Musgrave. Cette excursion dure entre 7 et 8 heures et comprend le petit déjeuner et le pique-nique du midi. Si la culture indigène vous intéresse, consacrez une journée à la découverte de Cave Hill.
 
Une fois les paysages et les histoires du parc national d’Uluru-Kata Tjuta ancrés dans votre esprit, il sera temps de continuer votre chemin vers le formidable Kings Canyon.

Au moment où vous pensez que l’Outback ne peut vous surprendre davantage, arrive le Kings Canyon. Situé à mi-chemin entre Uluru et Alice Springs, les ancestraux murs de grès du canyon émergent d’une forêt de palmiers. Bâcler le Kings Canyon n’est pas conseillé ; bien qu’Uluru soit plus connu, le canyon rivalise de beauté et de majesté.
 
Kings Canyon
Il est vrai que les gigantesques murs de pierre du Kings Canyon sont impressionnants, mais ce n’est pas encore le plus remarquable. Ce qui le rend vraiment unique, c’est l’oasis de verdure nichée au cœur de ses gorges. Les sources d’eau permanentes sont tellement rares dans cette contrée désertique, voire inexistantes, que le Jardin d’Eden, comme on l’appelle, est un exceptionnel bouquet de plantes luxuriantes qui entourent un plan d’eau permanent.
 
De nombreuses opportunités s’offrent à vous pour vous rapprocher de cet endroit fantastique. Enfilez vos chaussures de randonnée et partez sur le chemin de cette belle oasis. La promenade Kings Canyon Rim Walk est un peu difficile pour commencer, mais si vous pouvez grimper les 500 marches, vous serez amplement récompensé. Des vues à couper le souffle sur le parc national Watarrka vous attendent, ainsi que sur le Jardin d’Eden en contrebas. Vous descendrez vers l’oasis ombragée elle-même. Si vous avez une condition physique raisonnablement bonne, c’est votre meilleure option. Vous pouvez autrement simplement explorer le fond du canyon pour une marche plus tranquille et moins ardue.
 
Ceux qui seront à la recherche d’aventure seront peut-être tentés par le tour de Kings Creek Station en quad. C’est le véhicule parfait pour traverser le terrain accidenté de l’Outback, comme vous vous en rendrez compte si vous choisissez cette activité. Un guide expérimenté vous accompagnera dans votre voyage à travers le sauvage bush, les dunes de sable rouge et les troupeaux de bétail.
 
Lorsque vous êtes prêt à continuer vers le nord, reprenez la 6 (Larapinta Drive, à Kings Canyon) et bifurquez vers le nord-est pour rejoindre la ville d’Alice Springs.

Après le détour par Uluru et Kings Canyon, vous voilà de retour sur l’autoroute Stuart, en direction du nord. Avant de vous replonger dans les grands espaces imperturbables de l’Outback, prenez un peu le temps de découvrir Alice Springs, considérée comme le cœur spirituel de l’Australie.
 
Alice Springs
Vous devez sûrement penser qu’une ville située au milieu de l’Outback ne peut pas être très fournie en termes d’attractions et de divertissement, mais Alice Springs, également surnommée « the Alice » ou simplement « Alice » n’est pas dans ce cas. Un grand nombre de choses intéressantes vous attend dans et autour de la ville.
 
L’Araluen Cultural Precinct est un bon endroit pour entamer votre exploration d’Alice. Cet endroit abrite un cinéma et plusieurs musées et galeries. De nombreuses galeries présentent des travaux réalisés par des artistes locaux aborigènes, le théâtre projette des films indépendants et propose aussi des pièces en direct. Les fans d’aviation pourront faire une visite au musée dédié, le Central Australian Aviation Museum, qui expose des appareils historiques et des objets de collection. Les curieux qui voudront en apprendre plus sur le territoire lui-même se rendront au musée de l’Australie-Centrale. Des fragments de météorite, des fossiles et une vitrine interprétative relate l’histoire naturelle et géologique de la région. Le centre de l’artisanat, Central Craft, vous invite aussi à une visite qui bénéficie aux artisans locaux.
 
Bien qu’il y ait de quoi faire à Alice Springs pour s’occuper, l’intérêt de la région réside dans les aventures en plein air des environs. La randonnée Larapinta Trail est l’un des treks les plus recherchés de la planète : le chemin parcourt les crêtes de la chaîne des montagnes West MacDonnell, depuis la station de télégraphe d’Alice Springs jusqu’au mont Sonder. Si ses 223 kilomètres se trouvent sur la liste de nombreux marcheurs aguerris, la plupart des voyageurs se contenteront d’une simple portion. Le départ du chemin se trouve à quelques minutes au nord de la ville.
 
Si cela est un peu au-dessus de vos forces, un tour en montgolfière autour des mêmes montagnes saura sûrement vous satisfaire. Outback Ballooning emmène les touristes dans les airs tous les jours de la semaine, si le temps le permet, pour un spectaculaire et planant voyage au-dessus des montagnes escarpées de sable rouge. Les vols démarrent à 15 kilomètres au sud d’Alice Springs et l’excursion complète dure entre 4 et 5 heures. Après l’atterrissage, vous ferez une expérience unique : un verre de vin ou de jus de fruit accompagné de muffins, pain, biscuits et fromage, à déguster au milieu du désert, à des kilomètres de la route la plus proche.
 
De retour en ville, les enfants s’amuseront au centre des reptiles d’Alice Springs, qui abrite tout ce qui rampe et arbore des écailles. Ne manquez pas le repas des lézards ni l’occasion de tenir un python dans vos mains. On peut y voir également les serpents les plus venimeux au monde, à travers des vitres sécurisées. Nombre des créatures du centre sont extrêmement difficiles à observer dans la nature (et pour certaines, mieux vaut ne pas les rencontrer). Une visite au centre est une bonne opportunité de les observer de vos propres yeux. Des geckos aux goannas, l’observation des reptiles est fascinante.
 
Autre attraction populaire orientée nature, la réserve de kangourous The Kangaroo Sanctuary plaira autant aux petits qu’aux grands. Si vous êtes un amateur des émissions de la chaîne britannique BBC, vous reconnaîtrez sûrement les lieux et le présentateur Chris  « Brolga » Barnes des documentaires Kangaroo Dundee. Celui-ci a consacré sa vie à la sauvegarde et à l’entretien des bébés kangourous, et vous aurez ici l’opportunité de faire une visite guidée des 36 hectares de la réserve pour voir les charmants petits marsupiaux sautiller au coucher du soleil. Les visites sont programmées les mercredis, jeudis et vendredis et il est nécessaire de réserver à l’avance.
 
La route pour Wycliffe Well
Aussi merveilleuse que puisse être Alice Springs, l’appel de la route ne tardera pas à se faire sentir. A 30 kilomètres au nord de la ville, un panneau indique que vous êtes sur le point de passer le Tropique du Capricorne. Il n’y a pas grand-chose à y voir, si ce n’est cette indication qui fait une bonne photo souvenir. A deux heures et demie de route d’Alice, vous tomberez sur la petite commune de Ti Tree. Bien qu’elle se trouve au beau milieu du désert, Ti Tree produit un grand nombre de fruits et légumes du coin, grâce à son soleil constant et des réserves d’eau souterraines. Le raisin est ici une spécialité. Pensez à acheter une grappe ou deux pour la route. Environ une heure après avoir quitté Ti Tree, vous vous retrouverez à Barrow Creek. Cette petite colonie peut être facilement manquée, alors ouvrez grands les yeux si vous avez besoin de faire un stop avant Wycliffe Well. Barrow Creek abritait autrefois un répéteur télégraphique, lien essentiel dans le réseau de communication qui reliait l’Australie à l’Europe.

La station de télégraphe a été conservée et restaurée pour être identique à l’originale, et constitue aujourd’hui une visite intéressante pour les curieux d’histoire. Si vous avez besoin de faire le plein de provisions ou d’essence, vous trouverez ce dont vous avez besoin au Barrow Creek Hotel. Depuis Barrow Creek, il ne vous faudra pas plus d’une heure pour rejoindre Wycliffe Well, la capitale australienne des OVNI.

Cette partie du voyage est la dernière située dans l’Outback, mais cela ne veut pas dire que votre périple touche à sa fin. Depuis la capitale australienne des OVNI jusqu’au moment où le désert fait place à la terre, voici l’occasion de profiter une dernière fois de l’élégante beauté brute de l’Outback.
 
Wycliffe Well
« Capitale australienne des OVNI » peut sembler une appellation douteuse mais c’est au contraire la fierté de la ville. Des centaines de témoignages parlent d’apparition de vaisseaux depuis la Seconde guerre mondiale. Les locaux prétendent qu’ils sont si fréquents qu’il faut vraiment être malchanceux pour ne rien voir d’anormal durant une nuit. Que vous soyez convaincu ou sceptique, on ne peut pas nier que le phénomène n’apporte pas un peu de piment au séjour.
 
The Devils Marbles
Faites un petit détour d’une demi-heure au nord de Wycliffe Well pour découvrir d’énormes rochers de granite connus sous le nom de Devils Marbles (« les billes du diable »). Fruits de l’érosion durant des millions d’années, ces roches sont en équilibre précaire les uns sur les autres, défiant les lois de la gravité. Ces roches géantes sont des symboles pour les peuples aborigènes, et la majorité de la réserve naturelle Karlu Karlu / Devils Marbles est un site sacré. Il faut donc respecter et prendre soin des lieux. Une petite promenade balisée parmi les pierres vous permettra d’apprendre leur histoire, leur formation, et les mythes et légendes qui les entourent.
 
Tennant Creek
Bien que ce fût la construction d’une station de télégraphe qui attira en premier les colons européens à Tennant Creek, ce n’est qu’à la découverte de gisements d’or dans les années 30, lors de la ruée vers l’or, que la ville prit vraiment son envol. La population y a rapidement augmenté, de presque personne à 600 âmes, la plupart des habitants étant venus traiter de près ou de loin avec l’or. Aujourd’hui, bien que Tennant Creek continue de fonctionner comme une exploitation de manganèse et d’or, l’activité de la ville se concentre désormais sur le tourisme.
 
Le centre Battery Hill Mining offre aux visiteurs un superbe aperçu de la vie durant la ruée vers l’or des années 30. Des visites de mines souterraines, un musée des minerais captivant, et l’occasion de chercher de l’or vous-même en font une attraction majeure, en particulier pour les familles.
 
Si vous souhaitez saisir la dernière occasion de vous immerger dans l’Outback, Kelly’s Ranch est l’endroit qu’il vous faut. Jerry Kelly, un australien du peuple Warumungu, propose des randonnées à cheval à travers les paysages spectaculaires de l’Outback. Celles-ci dépassent cependant la simple balade : bercées par les connaissances de Jerry en matière d’alimentation, de médecine et de vie dans le bush, c’est une authentique expérience de l’Outback.
 
En quittant Tennant Creek, vous plongerez de nouveau dans les contrées sauvages. Profitez-en pour faire le plein de nourriture et de carburant à Tennant Creek pour le reste de la journée. En effet, une fois dépassées les stations de Three Ways à 20 minutes au nord de Tennant Creek, vous ne rencontrerez que très peu de civilisation pendant le reste de la journée. Même Newcastle Waters, votre destination pour la nuit, n’est vraiment qu’un emplacement pour garer votre camping-car : on n’y trouve aucun service. Heureusement, pour autant que vous soyez préparé, votre véhicule vous permettra de passer la nuit aussi confortablement que dans n’importe quelle ville.

Bien que vous commenciez à remarquer un peu de verdure autour de vous, le voyage de Newcastle Waters à Katherine vous fera passer par des coins de campagne reculés, à travers de rares petits villages répartis le long de la route. Voyez-y le moyen parfait de faire une sortie progressive de l’Outback pour regagner de plus vertes contrées, à la fois plus riches en végétation mais aussi en civilisation.
 
La ville inhabitée de Newcastle Waters n’aura d’intérêt que pour les passionnés d’antiquités, et il est conseillé de s’y rendre tôt pour éviter la chaleur étouffante de la journée.
 
A une heure de route, vous croiserez Dunmarra, un restauroute où faire le plein de carburant, de nourriture et de boissons fraîches avant de reprendre vers le nord. Vous aurez peut-être envie d’attendre Daly Waters pour faire votre pause, située à 48 kilomètres de là. L’attraction principale y est le pub du même nom, où les visiteurs sont encouragés à laisser « une trace de leur passage ». Des précédents voyageurs y ont ainsi laissé tout et n’importe quoi, comme des chèques signés, des soutiens-gorges et même une crosse de hurling irlandais ! Les murs et le plafond sont remplis de souvenirs, créant une sympathique et étonnante atmosphère. N’oubliez pas de laisser quelque chose afin de perpétuer cette amusante tradition.
Tandis que vous dépassez Larrimah, un hameau à 90 kilomètres au nord de Daly Waters, repérez « the Big Stubby » (une bouteille de bière géante) et la panthère rose allongée dans un transat à ses côtés. Il ne vous faudra ensuite qu’un peu plus d’une heure pour atteindre la ville de Katherine.

Avec ses six ou sept mille habitants, Katherine n’est pas ce qu’on peut appeler une métropole, mais la sensation sera sûrement similaire après avoir passé autant de temps dans ces grands espaces vides et ces minuscules bourgades de l’Outback. La ville offre de nombreux points d’intérêt (la plupart en lien avec la nature) et est également la porte d’entrée vers l’un des parcs nationaux favoris du pays : Kakadu.
 
Katherine
Comme de nombreuses autres villes australiennes, Katherine fut fondée pour servir d’avant-poste sur le réseau de la ligne Overland Telegraph, et a depuis prospéré pour devenir la quatrième commune du Territoire du Nord, soit une destination à part entière. Sa proximité avec le parc national Nitmiluk attire chaque année de nombreux amoureux de la nature, et constitue également un rendez-vous privilégié des pêcheurs de barramundi.
 
Après cette longue et poussiéreuse route depuis Adelaide, une immersion paisible dans les sources chaudes s’annonce paradisiaque. Katherine vous promet tout ça. Les sources chaudes de Katherine sont nichées dans le lit de la rivière Katherine, à l’écart de l’autoroute Victoria, à 5 minutes du centre-ville. Sachez juste que le terme « sources chaudes » peut être un peu trompeur : l’eau y est à bonne température, plutôt que brûlante, parfaite pour une baignade un jour ensoleillée, et avant, pourquoi pas, un pique-nique sur la jolie pelouse qui les entoure. Il est également utile de savoir que de nombreux lieux de baignade dans la région (sources chaudes comprises) peuvent être fermés pendant la saison des pluies pour des risques d’inondation.
 
Une visite de Katherine ne serait pas complète sans un tour dans le parc national de Nitmiluk parcouru par une série de gorges et la rivière Katherine. La plus proche entrée du parc est à 30 kilomètres au nord-est de Katherine, par une route goudronnée. La période de mai à septembre est la meilleure pour visiter le parc. Évidemment, celui-ci est ouvert tout au long de l’année, mais la saison humide augmente le risque de débordement de la rivière et peut empêcher certaines activités. Si vous n’avez le temps que de visiter une seule partie du parc, choisissez les gorges. C’est le point fort du parc, une série de treize gorges creusées par la rivière. On y trouve un nombre conséquent de lieux de baignade et de canoë. Si vous disposez d’un peu de temps pour profiter de ce beau parc national, enfilez vos chaussures de randonnée et lancez-vous sur le sentier Jatbula, une expérience incontournable. Le chemin suit une route empruntée par des générations de Jawoyn, un peuple indigène, à travers les bois, les broussailles de plateaux de grès, les forêts et les bords de rivière. Ce chemin vous prendra entre 5 et 6 jours, et camper vous coûtera 3,30 $ par nuit et par personne. La saison recommandée pour faire le Jatbula se situe entre le 1^er juin et le 30 septembre, et bien qu’il soit possible de s’y rendre en dehors de cette période, il est plutôt réservé aux randonneurs aguerris, les températures pouvant être extrêmes et les inondations fréquentes. Réserver à l’avance est également essentiel pour se lancer dans les pas des Jawoyn.
 
De retour à Katherine, le Top Didj Cultural Experience est un moyen unique d’apprendre la culture locale directement des artistes indigènes des régions de Katherine et du Red Centre. Il ne s’agit pas simplement d’une visite où l’on nous conte des histoires, bien que ce soit prévu. Vous testerez votre agilité au jet de lance et à la chasse au boomerang, apprendrez à faire du feu avec des bâtons, et réaliserez votre propre œuvre d’art indigène à remporter chez vous. Réputée pour être authentique et amusante, l’expérience du Top Didj est une visite de choix pour les artistes, les familles et tous ceux qui veulent en savoir plus sur les premiers habitants d’Australie.
 
Katherine est une jolie ville, avec des environs encore plus beaux, mais ne vous attardez pas plus longtemps. Après tout, le parc national Kakadu est à moins de deux heures d’ici…

C’est peut-être la dernière partie de votre voyage, mais celui-ci est loin d’être terminé. Les richesses naturelles du parc national Kakadu et les réjouissances urbaines de Darwin vous attendent, alors préparez-vous à découvrir quelques-unes des merveilles de l’Australie.
 
Parc national Kakadu
L’Australie est un pays qui déborde de parcs nationaux et de zones sauvages. A vrai dire, le continent entier est quasiment sauvage, littoral mis à part. Alors pourquoi Kakadu est-il l’un des parcs préférés du pays ? Peut-être grâce à l’incroyable diversité de ses paysages. Ou la richesse de sa faune. Ou parce que ce morceau de splendide nature fait le tiers de la Tasmanie. Ou peut-être parce que les humains vivent ici depuis 40 000 ans et que l’on peut y admirer des œuvres d’art datant de milliers d’années. Mais il est plus probable que ce soit pour toutes ces raisons que Kakadu est une destination populaire auprès des touristes locaux et internationaux.
 
Ce que l’on peut faire à Kakadu dépend largement du temps dont vous disposez. Vous aurez besoin d’au moins 3 jours pour débuter l’exploration du parc, mais 5 voire 7 jours ne seront pas de trop. L’avantage du voyage en camping-car est la flexibilité de déplacement et de pouvoir être logé sans avoir à monter de tente à chaque fois.
 
Si vous souhaitez vous lancer dans son exploration à pied, vous allez être gâté. Grimper au sommet du rocher de  l’Ubirr vous gratifiera d’une vue imprenable sur les alentours, splendide au coucher du soleil. Sur le chemin, vous aurez l’occasion de voir des œuvres d’art rupestre aborigènes. Si vous êtes de passage entre mai et octobre vous aurez même droit à des commentaires gratuits de la part des gardes-forestiers, sur l’art et la culture indigènes. La boucle d’une heure est moyennement difficile et convient à qui tient un minimum la forme.

Vous n’avez pas besoin de savoir prononcer Bardedjilidji pour apprécier le sentier de promenade du même nom et évoluer à travers la forêt vierge et les piliers de grès gigantesques de l’un des sentiers les plus emblématiques de Kakadu. Là aussi, de mai à octobre, on peut y écouter les récits des gardes-forestiers.

Nourlangie Rock est l’endroit suivant où se rendre si vous voulez voir tout ce que Kakadu réunit comme œuvres d’art millénaires. Faites un tour depuis l’abri aborigène pour de superbes exemples d’art rupestre.

Des douzaines de sentiers de promenade parcourent Kakadu. Pour savoir lequel vous convient le mieux, rendez-vous sur le site Internet Parks Australia, créé spécialement pour les visiteurs.
 
Aussi incroyables qu’ils puissent être, les paysages variés de Kakadu ne sont qu’un aspect de son charme. Beaucoup viennent au parc national de Kakadu pour observer sa faune toute aussi variée. 74 différents types de mammifères, 280 espèces d’oiseaux, des milliers d’insectes : établir une liste ne rend pas forcément justice à l’incroyable biodiversité de Kakadu.
L’une des créatures qui attise le plus la curiosité des visiteurs est le crocodile. Il n’est pas difficile d’en apercevoir dans le parc, mais vous devrez prendre connaissance des mesures de sécurité lorsque vous entrez dans les zones de crocodiles. Tandis que ceux d’eau douce sont généralement inoffensifs, de plus gros et plus agressifs d’eau salée peuvent fréquenter le parc pendant la saison humide. Tout crocodile doit être observé à distance, et chaque plan d’eau doit être considéré comme étant un possible refuge de crocodiles. Cahill’s Crossing, à la frontière entre Kakadu et Arnhem Land, est l’un des meilleurs endroits pour apercevoir les impressionnants reptiles. Dirigez-vous vers la plateforme d’observation ou la rampe à bateau : souvenez-vous juste de vous tenir à l’écart du bord de l’eau. Si vous êtes dans le coin en août ou septembre, vous en aurez pour vos yeux : rendez-vous à Cahill à marée haute pour voir les crocos s’aligner et attraper les mulets qui remontent le courant.

Observer les oiseaux est une autre occupation de premier choix dans le parc. Il est à vrai dire difficile de trouver un endroit où l’on ne peut pas observer de merveilleuses créatures ailées. Un petit tour de bateau sur le billabong (bras de rivière) est le meilleur moyen d’exploiter tout le potentiel du parc en matière d’oiseaux. L’agence Yellow Water Cruises opère toute l’année et propose différents tours par jour. De juillet à novembre, vous pouvez également faire le parcours à pied sur un sentier qui longe le billabong.
 
Cet itinéraire effleure à peine ce que Kakadu vous réserve. Le parc mériterait un itinéraire à lui seul, et même dans ce cas, on ne pourrait lister toutes les choses fascinantes que l’on peut y faire et voir. Lorsque votre visite de Kakadu est terminée, votre dernière destination vous attend : Darwin, la ville la plus septentrionale d’Australie.
 
Darwin
Plus petite capitale du pays, Darwin est bien assez grande pour vous offrir un peu d’excitation urbaine après votre plongée dans la nature sauvage. Cette cité balnéaire aux températures chaudes constantes est un lieu génial pour boucler votre voyage, avec sa myriade de loisirs, et l’opportunité de plonger dans le passé de la ville et profiter des activités présentes.
 
Le meilleur endroit pour saisir les contextes historique et culturel de la région est le Musée et galerie d’art du Territoire du Nord. Adultes et enfants y trouveront de quoi satisfaire leur intérêt : des expositions interactives y sont proposées, idéales pour les enfants désireux d’apprendre, tandis que les adultes profiteront des artéfacts et œuvres d’art indigènes du sud-est asiatique. Enfin, Sweetheart, un crocodile empaillé de 5,1 mètres vous effrayera peut-être autant que le furent les habitants dans les années 70.
 
N’oubliez pas que Darwin est une ville côtière, ce qui signifie après-midi à la plage. Située près du centre-ville, Mindil Beach est célèbre pour ses marchés nocturnes qui se tiennent pendant la saison sèche, tous les jeudis et dimanches soirs depuis le dernier jeudi d’avril jusqu’au dernier jeudi d’octobre. Vous y trouverez de la cuisine du monde entier, des magiciens, du théâtre de rue, des musiciens locaux et internationaux, et bien sûr des stands de bijoux, d’accessoires en cuir et des vêtements, comme tout marché qui se respecte. Appréciez un pique-nique sur la plage ou promenez-vous le long des stands bariolés pour vous immerger dans une atmosphère festive.
 
Si l’animation de la ville est un peu trop pour vous après le silence de l’Outback, vous pouvez retrouver de cette sérénité aux jardins botaniques George Brown Darwin. Couvrant 42 hectares de terrain juste au nord du centre-ville, ils diffèrent des jardins traditionnels grâce au climat tropical local. Ce sont également les seuls jardins botaniques au monde à avoir des plantes marines et estuariennes poussant sur place. Tandis que la flore vous sera certainement nouvelle et inconnue, l’atmosphère relaxante et paisible que l’on y trouve vous sera familière, inhérente à un tel espace vert.
 
Les aquariums ne sont pas rares dans les villes d’une certaine taille, mais celui de Darwin propose une exposition marine bien plus impressionnante que l’aquarium usuel. Indo Pacific Marine abrite l’écosystème d’un récif de corail entièrement fonctionnel. Bien qu’il ne soit pas en pleine mer, les interactions avec les humains sont quasi inexistantes, et les créatures et leur environnement sont autonomes : pas de « repas », de filtration ou de changement d’eau. Ceci permet aux visiteurs la plus authentique vision du beau mais fragile monde sous-marin du Territoire du Nord. On peut même suivre une visite guidée nocturne pour observer l’écosystème du récif au coucher du soleil, une expérience introuvable ailleurs.
 
Autre expérience unique à Darwin, une séance au Deckchair Cinema (deckchair signifie « transat »). Installé sur les bords du port de Darwin, vous pouvez y admirer le soleil plonger dans la mer, savourer un repas et boire un verre au milieu d’un jardin tropical. Et ce n’est pas encore là l’attraction principale ! On y trouve des stands de nourriture, mais vous pouvez aussi choisir d’apporter votre pique-nique. Venir avec sa propre bouteille d’alcool n’est en revanche pas autorisé, mais on y sert du vin et de la bière à déguster depuis votre transat. Les films projetés sont une sélection éclectique de films familiaux, et de cinéma australien et étranger. Deckchair Cinema est le meilleur moyen de lézarder un dimanche soir. Souvenez-vous d’apporter quelques coussins pour être encore plus à l’aise sur les transats.
 
Vous pourriez passer des semaines à explorer Darwin et ses alentours, mais il sera bientôt l’heure de rendre les clés de votre véhicule avant de prendre le chemin du retour. Peu importe la distance qui vous sépare du Red Centre de l’Australie, vous n’êtes pas prêt d’oublier ses incroyables panoramas et les expériences que vous y aurez vécues.